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Fuzeta, les inattendus

J'ai pour habitude de regarder les concerts qui se déroulent dans ma ville afin de voir où en est la musique aujourd'hui et découvrir de nouveaux groupes. Celui que j'ai découvert en novembre dernier c'est Fuzeta, un collectif pop de Vannes. Ils passaient au Vauban, à Brest, le 5 décembre 2015, malheureusement je n'avais pas pu y aller mais cela ne m'a pas empêché de suivre l’actualité des Bretons jusqu'à aujourd'hui. Le groupe s'inspire de ses vacances au Portugal pour s'exprimer à travers ses chansons, Fuzeta est un village à l'extrême sud du pays. Parmi les quatre jeunes musiciens, c'est Dorian, chanteur et guitariste qui répond à mes questions.

Aujourd'hui, vivez-vous de votre musique ou travaillez-vous toujours à côté ?

Nous sommes intermittents depuis septembre dernier. Nous ne faisons plus que de la musique. Mais l'intermittence n'est pas une fin en soit. On bosse beaucoup au quotidien pour continuer à avancer.

Peut-on dire que le Portugal se ressent à travers votre musique ?

D'une certaine manière oui. Notre musique ne fait aucune référence à la musique portugaise comme le fado. En revanche nous avons passé beaucoup de vacances là-bas à l'adolescence et cela a forcément eu une influence sur notre approche de la musique dans notre groupe. Fuzeta est un petit village de pêcheur au sud du Portugal. Ce nom résumait parfaitement l'ambiance et l'esprit de notre musique.

Les deux jaquettes de vos EP sont de très belles photos, représentent-elles des paysages portugais ?

L'univers de Fuzeta est lié de près à la mer et l'été. Mais les deux jaquettes ne sont pas des paysages portugais. Ces deux visuels ont été créés par le graphiste Romain Barbot de "I Am Sailor" (http://www.iamsailor.com).

Le plus important pour nous sont les morceaux que nous composons. Une fois cela fait, le but est de guider au mieux une personne qui découvrirait notre musique. Cela passe par les clips, les photos et évidemment les visuels des disques. Ces deux visuels illustrent très bien l'histoire que nous racontons dans chaque EP. C'est un tout. Nous recherchons une vraie cohérence dans notre démarche et nous avons eu un vrai coup de cœur pour les deux photos Polaroïd que Romain nous a proposées.

Pour l'instant ce sont deux EP que vous avez sorti, un album se fait-il attendre ?

Nous composons beaucoup en ce moment. L'idée est d'enrichir notre répertoire. Notre premier album est en préparation mais nous voulons bien faire les choses. Le premier album est un cap très important dans la vie d'un groupe. Pour l'instant nous travaillons énormément avec les gens qui nous entourent (manageuse, éditeur et tourneur). Pas mal de maquettes à enregistrer et à peaufiner. Nous allons prendre les choses étape par étape.

Pourquoi avoir choisi l'anglais pour vous exprimer ?

Le choix de l'anglais est venu assez naturellement. Néanmoins nous travaillons beaucoup nos textes. Pour composer, nous partons d'une photo, d'un souvenir, d'une émotion, etc … De cela découle le morceau avec sa mélodie et ses arrangements. Le texte vient ensuite pour illustrer le tout.

Sur votre site, vous nous parlez de groupes comme Band of Horses, Wu Lyf ou Bon Iver, que représentent-ils pour vous ?

Ce sont des groupes que nous adorons. Nos instruments dans Fuzeta sont assez communs (guitares, basse, batterie). Ce qui fait notre singularité c'est le fond du propos. Nous racontons ce qui nous a construit et qui nous sommes aujourd'hui à quatre. La démarche est de mettre cette histoire en musique.

Quels artistes appréciez-vous le plus ?

Ce n'est pas si simple de répondre en quelques phrases à cette question. Nous écoutons pas mal d'artistes différents. Si nous devions n'en citer qu’un, nous parlerions de Jack White. Au delà de ces groupes, c'est son parcours qui nous a toujours impressionné. C'est quelqu'un qui pour le coup a une vraie démarche artistique. Quand tu écoutes ses disques ou quand tu le vois sur scène tu comprends tout de suite qu'il ne triche pas. Il est sans compromis, même encore aujourd'hui.

Vous nous parlez également des philosophes des Lumières sur votre site, les références littéraires sont-elles récurrentes chez vous ?

Nous ne faisons pas de la musique pour étaler notre science. Fuzeta parle de qui nous sommes. Chacun de nous s'est construit via des livres, des films ou encore des disques. C'est donc normal que ces influences se ressentent parfois dans nos chansons.

Vous vous êtes déjà produits dans de grands festivals comme les Francofolies ou le Printemps de Bourges, qu'avez-vous de prévu cet été ?

Ils nous reste quelques concerts mais une grande partie de notre mois de juin va être occupée par les actions culturelles que nous menons avec les salles de l'Echonova à Vannes et du Manège (Asso MAPL / Lorient). Le reste de l'été va être plutôt calme et studieux. Nous avons décidé de nous concentrer sur la suite de l'histoire pour préparer au mieux notre premier album. On sera de retour sur scène dès la rentrée.

Originaires du Morbihan, vos débuts sur scène ont surtout eu lieu en Bretagne, êtes-vous d'accord pour dire que le public breton est le meilleur de France ?

Nous affectionnons particulièrement le public breton car il est synonyme de "concert à la maison". Nous aimons aussi jouer à l'extérieur de la Bretagne. Il y a quelque chose de très excitant dans le fait de sortir de sa zone de confort en allant jouer devant un public qui ne vous connaît pas. Nous avons eu la chance de partir jouer en Chine et au Vietnam fin avril via le French Miracle Tour. L’expérience était folle.

Petit aperçu de se que donne les Vannetais en live avec cette session : https://www.findspire.com/viewer/pekq4339/

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